Ces dernières années, les neurosciences ont révélé que le cerveau réutilise les mécanismes neuronaux de la douleur physique dans de nombreux contextes non physiques — de l’exclusion sociale à la surcharge cognitive, et même dans des environnements mal conçus. Si nous aspirons à créer une architecture véritablement agréable, réparatrice et centrée sur l’humain, nous devons d’abord nous assurer que nous n’activons pas inconsciemment les circuits cérébraux de la douleur.
« Architecture et Douleur » explore trois sources non traditionnelles de douleur, montrant comment l’environnement bâti peut soit déclencher des réponses de stress, soit favoriser le bien-être.
À travers le prisme de la neuro-architecture, cette conférence examine les preuves scientifiques derrière nos réactions sensorielles et émotionnelles à l’espace, et propose une approche de conception qui minimise les « signaux de douleur » neuronaux tout en maximisant le confort, la cohérence et la facilité cognitive.
Loin d’un débat théorique, cette présentation offre un cadre pratique : avant de concevoir pour le plaisir, nous devons concevoir pour éviter la douleur.
Juan Carlos Baumgartner est un architecte et designer mexicain, formé à Mexico, San Francisco, Chicago, Milan et Venise.
Il dirige actuellement la firme internationale d’architecture Space, avec des bureaux à Mexico, Monterrey et Guadalajara, ainsi qu’un réseau de 15 studios associés en Amérique latine et en Europe.
Fondée il y a 25 ans, Space est devenue une référence dans le design corporatif, l’hôtellerie et les environnements éducatifs au Mexique et en Amérique latine. Avec des projets dans plus de 20 pays et plus de 130 prix internationaux de design, l’agence est reconnue pour sa capacité à allier innovation, recherche et principes centrés sur l’humain.
Récemment, Space a été classée par le prestigieux magazine INC parmi les 250 entreprises les plus innovantes au monde, une reconnaissance liée à son application pionnière des neurosciences et de la recherche fondée sur des preuves dans l’architecture.
Avec des études académiques en neurosciences en Italie et en Suède, Juan Carlos Baumgartner est considéré comme l’un des pionniers de la NeuroArchitecture, une discipline qui applique les neurosciences au design. Il collabore aujourd’hui avec des chercheurs du monde entier, animé par une vision singulière : créer des espaces qui cultivent le bonheur — une architecture capable de guérir l’âme.
Ce workshop intensif propose une immersion dans l’oeuvre de Félix Candela, architecte-ingénieur dont les coques minces en béton armé ont profondément marqué l’histoire de l’architecture du XXeme siècle. À travers l’étude de formes économes, structurellement efficaces et spatialement libres, les étudiants interrogent la relation étroite entre géométrie, matière et espace.
Le workshop articule exploration théorique, expérimentation physique et investigation numérique. À partir de l’analyse des principes développés par Félix Candela — notamment l’usage du paraboloïde hyperbolique et la recherche d’économie de moyens — les étudiants développent des projets où l’architecture se conçoit en lien direct avec la structure et la géométrie.
Le travail alterne maquettes physiques, moulages, structures tendues et modélisation paramétrique, associées à des simulations structurelles simples. Les étudiants travaillent en groupes pour produire un projet spatial fondé sur la logique des coques minces. Le workshop se conclut par une présentation publique et une discussion collective sur l’actualité des coques dans l’architecture contemporaine.
Architecte diplômé de l’ENSA de la Ville et des Territoires et ingénieur structure diplômé des Ponts & Chaussées, Pierre Marquis a travaillé en bureaux d’études en Allemagne et en France, notamment chez Bollinger + Grohmann. Il enseigne à l’École des Arts Décoratifs depuis 2018.
Ingénieur diplômé de l’École Polytechnique et de l’École des Ponts & Chaussées, Koliann Mam a travaillé sur des structures complexes bois et mixtes et mène des recherches sur l’analyse environnementale des matériaux. Il enseigne à l’École des Ponts et au CHEB.
Architecte et ingénieure structure, habilitée à la maîtrise d’oeuvre, Laura Fontaine a travaillé sur des projets à géométries complexes et enseigne à l’ENSA Marseille. Elle a dirigé l’ouvrage L’Intelligence de la Forme consacré à Félix Candela (Caryatide, 2025).
Félix Candela, écrits et projets sur les coques minces en béton armé
Laura Fontaine (dir.), L’Intelligence de la Forme – Félix Candela, Caryatide, 2025
Ce workshop interroge le plaisir en architecture comme condition active et critique du projet, émergeant des tensions entre ordre et excès, usage et événement, corps, espace et médias. Le plaisir n’y est pas envisagé comme un supplément décoratif, mais comme un moteur conceptuel capable de structurer la pensée et la production architecturales.
À travers une articulation étroite entre séminaires théoriques et expérimentations médiatiques, les étudiants explorent différentes formes de plaisir — technologique, spatial, incarné, contrôlé ou médiatique — et analysent comment celles-ci se manifestent dans les projets, les dispositifs et les représentations architecturales.
Le workshop combine lectures critiques, analyses de films et de références architecturales, ainsi que des sessions expérimentales mobilisant des outils de captation et de représentation numériques. Il offre aux étudiants des instruments intellectuels et pratiques pour interroger le rôle du plaisir dans la conception contemporaine.
Aaron Sprecher est architecte et professeur à la Faculté d’Architecture et d’Urbanisme du Technion, où il a fondé le Material Topology Research Laboratory (MTRL). Il est également cofondateur de Open Source Architecture, une pratique de recherche collaborative internationale. Son travail explore les relations entre théorie des médias, design computationnel et fabrication numérique, à travers l’enseignement, la recherche et la pratique.
Gilbert Simondon, « On Techno-Aesthetics »
Bernard Tschumi, « The Pleasure of Architecture »
Elizabeth Grosz, « Embodied Utopias: The Time of Architecture »
Mark Wigley, Untitled: The Housing of Gender
Sylvia Lavin, « Current Kisses », in Kissing Architecture
A Forest RESONANCE Dream explore le plaisir comme expérience spatiale, acoustique et collective, en interrogeant la présence d’un corps naturel étranger au sein de la ville. Le workshop propose d’imaginer une forêt non comme un simple assemblage végétal, mais comme une écologie élargie faite de créatures, de mythes, de folklore et de résonances. Inspiré de A Midsummer Night’s Dream de William Shakespeare, le projet brouille les frontières entre réalité et imagination, ordre et chaos, architecture et performance.
Le workshop engage les étudiants dans une pratique expérimentale où architecture, son et narration se rencontrent. À partir du texte de Shakespeare, les étudiants développent des acoustic architecture creatures : instruments, maquettes résonantes ou dispositifs performatifs explorant vibration, friction, écho et bruit. Le travail privilégie l’instinct, le rythme et l’improvisation plutôt que la maîtrise technique.
Les productions sont conçues en référence aux personnages et situations du texte — métamorphose, confusion, absurdité, naïveté, illusion — et prennent forme à travers des matériaux choisis pour leurs qualités acoustiques. L’ensemble compose une forêt sonore collective, activée lors d’une performance finale mêlant installation, récit, geste et son.
Ricardo de Ostos est architecte et enseignant. Son travail développe des fictions spéculatives autour d’architectures situées dans des forêts urbaines et des environnements affectés par le changement climatique. Il réalise actuellement un Mangrove Museum and Ecological Learning Centre au Bangladesh. Né au Brésil, il vit et travaille à Londres, où il enseigne à l’Architectural Association et à la Bartlett School of Architecture. Il est co-directeur du studio NaJa & deOstos et co-auteur de plusieurs ouvrages.
Instagram : @najadeostos
William Shakespeare, A Midsummer Night’s Dream
Ricardo de Ostos & NaJa, Scavengers and Other Creatures in Promised Lands, Architectural
Association, 2017
Ricardo de Ostos & NaJa, The Hanging Cemetery of Baghdad, Springer Wien / New York, 2006
Le workshop Correspondances explore les relations possibles entre musique et architecture à travers des processus de traduction sensibles et graphiques. En considérant la partition comme un outil créatif ouvert, les étudiants interrogent la capacité du dessin, du diagramme et de l’écriture à exprimer le temps, le rythme, l’intensité et l’émotion.
Le travail se déploie en deux temps complémentaires. Dans un premier moment, les étudiants produisent une partition imaginaire à partir de l’écoute d’une oeuvre musicale, conçue comme une transcription subjective de perceptions, d’images mentales et de sensations. Dans un second temps, cette partition devient la base de la conception d’une architecture imaginaire, où la qualité du projet repose sur la pertinence des correspondances établies entre musique et espace.
Le workshop privilégie l’expérimentation, l’interprétation et l’invention plutôt que la traduction littérale. Il s’inscrit dans une approche transdisciplinaire où l’architecture est envisagée comme un langage capable d’entrer en résonance avec d’autres mondes créatifs.
Reza Azard est architecte et musicien. Diplômé de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-La Villette, il cofonde en 2005 l’agence Projectiles, studio multi-récompensé travaillant principalement sur des projets culturels et patrimoniaux. Il enseigne l’architecture depuis une vingtaine d’années et développe en parallèle une pratique de musique improvisée au sein du collectif Gingembre Electric.
John Cage, partitions et notations musicales
Gingembre Electric, session de musique improvisée
Rejoignez-nous à Paris le 19 novembre à 17 h !
Architecte, chercheuse, conceptrice d’installations performatives et enseignante, Beth Weinstein explore le champ des expérimentations archi-chorégraphiques dans sa monographie Architecture + Choreography : Collaborations in Dance, Space and Time (Routledge, 2024).
Les quarante études de cas que réunit cet ouvrage, couvrant quatre décennies, témoignent de la diversité des motivations qui animent ces démarches créatives ainsi que de la pluralité de leurs fondements conceptuels, de leurs méthodes de génération, de leurs objets d’investigation et de leurs résultats. Architecture and Choreography élabore des cadres théoriques permettant d’examiner ces œuvres, les contextes et processus dans lesquels elles émergent, et les questions critiques qu’elles soulèvent : les manières de collaborer, les sites et citations, les enjeux éthiques et d’équité, les rapports de contrôle et d’agency.
Lors de sa conférence à Confluence Institute, elle présentera les résultats de ses recherches sur ce qui émerge lorsque des architectes et des chorégraphes collaborent pour la première fois à la création d’un événement spatial — en particulier lorsqu’ils « fouillent » conceptuellement des sites ou assemblent des dispositifs spatiaux comme méthodes de génération. La présentation sera suivie d’une session de questions-réponses et d’une discussion autour de sites et structures du contexte local invitant à une exploration par des approches archi-chorégraphiques.
Architecte, chercheuse, conceptrice d’installations performatives et enseignante, Beth Weinstein déploie sa pratique et sa recherche entre les modes textuels, matériels, spatiaux, performatifs, chorégraphiques et graphiques, afin de rendre sensibles les (dis)paritions et (in)visibilités liées à des enjeux critiques tels que la catastrophe climatique, les injustices historiques, les états d’exception, le travail invisible, ainsi que les processus créatifs eux-mêmes.Elle a synthétisé près de vingt années de recherche sur le domaine qu’elle nomme expérimentations archi-chorégraphiques dans sa monographie Architecture + Choreography: Collaborations in Dance, Space and Time(Routledge, 2024), après avoir été commissaire de l’exposition The Collaborative Legacy of Merce Cunningham(2011–2013).
Ses publications portent largement sur la performativité dans et de l’espace public, sur l’architecture théâtrale et la scénographie. Elle a notamment contribué à :
Elle a également publié dans le Journal of Architectural Education, le Journal of Artistic Research, Performance Research et Places.Ses recherches actuelles, mobilisant des méthodes d’architecture médico-légale et d’autres approches analytiques, visent à rendre perceptible un espace d’internement détruit en France — le Centre d’Identification de Vincennes. Ce travail l’a conduite à co-fonder le groupe international et interdisciplinaire de recherche ReSI (Remembering Spaces of Internment).Ses travaux ont été soutenus par la Graham Foundation (États-Unis), la FACE Foundation/Villa Albertine, l’Académie d’Architecture, la Cité internationale des arts (France), la Casa de Velázquez (Espagne), ainsi que par les résidences Bundanon et Rosamund McCulloch/UTAS (Australie).Beth Weinstein (BFA, M.Arch, PhD) est professeure d’architecture, directrice du programme Object and Spatial Design dans la licence Design Arts & Practices, et membre affiliée de la School of Art, du Social, Cultural, and Critical Theory GIDP (SCCT), ainsi que des Arizona Institutes for Resilience (AIR) à l’Université d’Arizona (UA).
Elle a enseigné en France à l’ESA, à l’ENSA Paris-Malaquais et à l’Institut Confluence, et aux États-Unis à la Columbia University GSAPP, au Rensselaer Polytechnic Institute, au Pratt Institute, et à Parsons/The New School for Design.
Jo Kanamori and Tsuyoshi Tane, SHIKAKU (2004). Photo: Kishin Shinoyama
Intimate Connections explore les relations entre architecture et expérience gustative, en interrogeant la manière dont l’espace peut prolonger, intensifier et transformer la perception du goût. Le workshop aborde l’architecture non comme un simple cadre fonctionnel, mais comme un dispositif sensible capable d’agir sur le corps, les sens et la mémoire. À travers une approche critique et expérimentale, les étudiants sont invités à penser l’espace comme un partenaire actif de l’expérience culinaire.
Le workshop propose une réflexion croisée entre architecture, gastronomie et design sensoriel. En s’appuyant sur des références issues de l’architecture, de l’art et de la conception culinaire, les étudiants analysent comment matérialité, lumière, acoustique, rythmes spatiaux et dispositifs scénographiques influencent la perception du goût et construisent des expériences intimes.
Le travail alterne apports théoriques, discussions et expérimentations pratiques. Les étudiants développent des projets et des micro-installations à travers des outils variés — dessin, écriture, maquette, scénographie, photographie — afin d’imaginer des situations où l’architecture devient une extension de l’acte de manger. Le workshop vise à dépasser une vision compartimentée de l’architecture et de la gastronomie pour concevoir des expériences immersives, où espace et saveur s’entrelacent dans une approche à la fois critique et sensible.
Diplômée du Confluence Institute en 2020, Ophélie Férédie a développé un parcours transversal entre galeries d’art, design de mobilier, fleuristerie et scénographie, avant de poursuivre sa pratique en architecture. Cette diversité nourrit une approche attentive aux usages, aux atmosphères et aux relations entre objets, espaces et corps. Elle défend une vision de l’architecture comme discipline ouverte, située à la croisée des expériences et des émotions.
Emotional Artifacts propose une exploration de la lumière comme langage émotionnel et spatial, au-delà de sa dimension strictement technique. Le workshop invite les étudiants à considérer la lumière comme une matière capable d’éveiller la mémoire, de transformer la perception du temps et de générer des atmosphères porteuses de sens. À travers une approche sensible et progressive, la lumière devient un vecteur de plaisir, d’émotion et d’expérience architecturale.
Conçu comme un parcours de cinq jours, le workshop s’articule autour d’un mouvement continu allant de la perception à la matérialisation : ressentir, conceptualiser, puis donner forme. Les étudiants sont invités à expérimenter la lumière de manière intuitive et sensorielle, en observant les variations du jour et de la nuit, en analysant des expériences intimes et en explorant des dispositifs simples. Le travail aboutit à la réalisation de maquettes conçues comme des artefacts émotionnels, condensant une vision personnelle de la lumière comme source de joie et d’atmosphère.
Juan Velasquez est light designer. Son travail explore la lumière comme une matière sensible et expressive, au croisement de l’espace, de l’émotion et de l’expérience vécue. À travers la conception lumineuse et l’enseignement, il développe une approche où la lumière est pensée comme un langage capable de révéler des atmosphères et d’enrichir l’architecture par une dimension poétique et sensorielle.
Floating Paris approaches pleasure as an active driver of architectural action, directly engaging the city and the present moment. The workshop considers urban space not as a backdrop, but as a living milieu to be activated through temporary, lightweight, and performative interventions. Through the construction of ephemeral inflatable forms, students explore how architecture can structure and intensify the temporality of pleasure within the urban fabric.
The workshop develops an experimental and construction-based approach where learning emerges through action, testing, and in-situ experience. Working with lightweight, translucent, and temporary inflatable structures, students design spatial situations that question the relationship between pleasure, ephemerality, and everyday urban life.
Structured in successive phases—from model to form, from form to event, and from event to program—the workshop emphasizes full-scale (1:1) engagement, contextual adaptation, and the capacity to act here and now. Interventions culminate in a video, GIF, or photographic series documenting the spatial and performative effects.
Davor Ereš is an architect and researcher, founder of Poligon Studio in Belgrade. His work operates at the intersection of architectural practice, teaching, and research, with a focus on learning through architecture and questions of contemporaneity. He has led numerous international workshops and is the author of the Serbian Pavilion exhibition at the 2025 Venice Architecture Biennale,
Unraveling: New Spaces.
Website: www.poligon.rs
Project: www.unraveling.rs Instagram: @unraveling.rs
Albert Lamorisse, The Red Balloon, 1956
Michel de Certeau, The Practice of Everyday Life, vol. 1, 1980
Andrew Silver, Bubbletecture: Inflatable Architecture and Design, 2019
William McLean & Pete Silver, Air Structures: Form + Technique, 2015
Frédéric Migayrou & Valentina Moimas (eds.), Aerodream, 2021
Rejoignez-nous à Paris le 22 septembre à 17 h !
Michael Webb, écrivain anglais spécialisé dans l’architecture, présentera une conférence illustrée sur les salles de concert et les opéras européens récemment achevés. Qu’elles soient grandes ou petites, chacune d’entre elles est conçue pour ravir les yeux et les oreilles. Dans ces salles, l’architecture et la musique se fondent de manière harmonieuse et se renforcent mutuellement. Michael co-écrit actuellement un livre sur ce sujet avec un critique musical et a exploré des salles dans toute l’Europe et discuté avec des architectes et des directeurs artistiques.
La conférence retracera les origines historiques de ces salles dans les théâtres et salons de la cour, leur croissance exponentielle au XIXe siècle et les ruptures radicales avec les conventions opérées par Hans Scharoun à Berlin et Alvar Aalto à Essen. Michael explorera une douzaine de théâtres du XXIe siècle qui repoussent les limites en termes de plans, de palette de matériaux et de rôle civique, rapprochant les spectateurs et les artistes et élargissant le public de l’opéra et de la musique classique.
Parmi les exemples cités, on peut citer l’Opéra d’Oslo de Snohetta, le KKL de Jean Nouvel à Lucerne, le Parco della Musica de Renzo Piano à Rome et le Centre culturel Stavros Niarchos à Athènes, l’Elbphilharmonie de Herzog & de Meuron à Hambourg, le Harpa de Henning Larsen à Reykjavik, la Pierre Boulez Saal de Frank Gehry à Berlin, La Seine Musicale de Shigeru Ban à Paris, la Filharmonie de Barozzi-Veiga à Szczecin, le Blaibach Konzerthaus de Peter Haimerl et la salle de concert tyrolienne de DeLugan Meissl à Erl. Chacune d’entre elles est une déclaration architecturale puissante qui renforce le sentiment d’appartenance au lieu et intensifie l’expérience d’un spectacle vivant. La conférence sera suivie d’une discussion.
Michael Webb Hon. AIA/LA est l’auteur de 30 ouvrages sur l’architecture et le design, dont les plus récents sont California Houses: Creativity in Context et Building Community: New Apartment Architecture. Il a également édité et contribué à une vingtaine de monographies. Il collabore régulièrement à des revues de premier plan aux États-Unis, en Asie et en Europe. Ayant grandi à Londres, il a été rédacteur en chef du Times et de Country Life avant de s’installer aux États-Unis, où il a dirigé des programmes cinématographiques pour l’American Film Institute et organisé une exposition au Smithsonian sur l’histoire du cinéma américain. Il vit aujourd’hui à Los Angeles dans l’appartement de Richard Neutra qui fut autrefois la demeure de Charles et Ray Eames.
Photo : Didier Boy de la Tour / Architecture : Shigeru Ban


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Diploma: Mineral Grafting by Charles Edgard-Lincoln
Tuteur: Lionel Lemire
Diploma: Thinking upside down by Jhila Prentis
Tuteur: Lionel Lemire
Studio: Metaphasis by Emma Miglietta
Tuteur: Colin Fournier
Diploma: Soft Tectonic by Domitille Roy
Tuteur: Odile Decq
Studio: Los A(I)ngeles by Lorenz Kleeman
Tuteur: Colin Fournier
Studio: Parametric Participatory City by Aiden Newsome
Tuteur: Odile Decq
Workshop: Common skin by Anastasia Kublashvili and Louis Bouvrande
Tuteur: Didier Faustino
Workshop: Between Limits group project
Tuteur: Edouard Cabay and Paco Pioline
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Colin Fournier était notre ami, un grand ami de notre école.
Il nous a quittés le mercredi 4 septembre 2024.
Architecte et urbaniste de renommée internationale, Colin a laissé une empreinte durable dans le monde de l’architecture et de l’enseignement. Diplômé de l’Architectural Association de Londres, il a travaillé durant ses études avec Buckminster Fuller et a été associé au collectif Archigram.
Depuis la Californie, où il a commencé à exercer, il a réalisé plusieurs projets d’urbanisme en Arabie Saoudite avant de travailler aux côtés de Bernard Tschumi à Paris pour la réalisation du Parc de la Villette. Avec Peter Cook, il a co-réalisé le célèbre Kunsthaus de Graz.
Professeur en architecture et urbanisme à la Bartlett (UCL Londres) pendant 15 ans, Colin a profondément marqué des générations d’étudiants avant de poursuivre sa carrière à la Chinese University of Hong Kong, où il a dirigé le programme d’architecture et d’urbanisme.
Enfin, il est venu à Paris, où nous lui avons proposé de collaborer à Confluence Institute.
Son approche pédagogique, profondément humaine, mettait en lumière les forces individuelles de chacun, tout en créant un environnement d’apprentissage unique. Nombreux sont les étudiants qui se souviennent de sa patience, de son empathie et de son écoute attentive, transformant chaque interaction en un moment d’apprentissage précieux.
A Confluence Institute, Colin incarnait parfaitement cet esprit d’ouverture qui est au cœur de notre école. Son approche à la fois sensible et audacieuse de l’architecture a permis à ses étudiants de repousser leurs propres limites, tout en forgeant des liens personnels profonds avec eux.
Il laisse une marque indélébile chez tous ceux qui ont eu la chance de croiser son chemin.
Nous joignons ici quelques témoignages :
Aidan:
« Je me sens incroyablement chanceux d’avoir fait partie de la vie de Colin Fournier et qu’il ait fait partie de la mienne. Pendant près de deux ans, nous avons eu des conversations quotidiennes sur tant de sujets différents. Je suis honoré d’avoir travaillé avec lui sur les derniers projets de sa carrière marquante. Le savoir et la sagesse que j’ai acquis à ses côtés sont des cadeaux que je chérirai pour toujours.
Sa générosité, sa gentillesse et sa capacité à inspirer sont des qualités que j’admire profondément et que je m’efforce d’incarner. Il était le meilleur professeur, mentor et ami que l’on puisse avoir, et il est inspirant de voir combien de personnes, à travers le monde, ont ressenti la même chose.
Il me manquera énormément, mais son esprit continuera de m’accompagner. Merci pour tout, Colin. »
Michelangelo Misiti:
“Cher Colin,
Dès le premier moment où nous nous sommes rencontrés, il était clair que tu étais quelqu’un de spécial. Ta bienveillance n’était pas juste une qualité, c’était l’essence même de ce que tu étais. Tu ne t’es pas contenté de m’enseigner, tu m’as guidé avec patience, m’aidant à trouver ma propre voie.
Bien que j’aie énormément apprécié tes enseignements, j’ai encore plus chéri nos conversations en dehors de l’université. Tu as accueilli mon chien Mike et moi dans ta maison avec la même chaleur que tu offrais à tout le monde. Même dans la douleur de ta perte, je trouve du réconfort en sachant que tant d’autres, comme moi, garderont une part de toi dans leur cœur.
Puisse-t-on non seulement te pleurer mais aussi célébrer la lumière que tu as apportée au monde, les vies que tu as changées, et l’amour que tu partageais si librement.
Tu ne seras jamais oublié. Pas par moi, ni par quiconque dont tu as touché la vie.”
Rui Zhong:
“Je suis une étudiante chinoise à l’Institut Confluence à Paris, et j’ai été profondément attristée d’apprendre le décès du Professeur Colin. Je me souviens encore vivement de l’avoir vu il y a deux mois à l’entrée de la galerie Confluence. Je n’aurais jamais imaginé que ce serait la dernière fois.
Le Professeur Colin a été mon tuteur de studio pendant le semestre d’automne 2021, et je me suis sentie incroyablement chanceuse d’avoir eu l’opportunité d’apprendre de lui. En repensant à cette période, cela ressemble presque à une histoire. Lors de notre première rencontre, je lui ai présenté mon portfolio, et il m’a demandé : « Ressentez-vous souvent de l’incertitude, un manque de confiance en vous ? » Ses paroles ont frappé droit au cœur de ce que je ressentais à ce moment-là, et à cet instant, je me suis sentie vraiment vue. Cette première conversation m’a laissée une profonde impression. J’ai appris tant de choses de lui au cours des quatre mois suivants sous sa direction. Son style d’enseignement était comme un joyau finement travaillé — doux mais profond. Il savait inspirer ses élèves tout en ayant une profonde empathie pour leur situation.
Le Professeur Colin était exceptionnellement patient et compréhensif. Il écoutait toujours attentivement mon anglais et mon français pas très fluides, répondant avec patience et soin. Son dévouement était constant, et son attention aux détails se ressentait dans chaque courriel de cours et dans chaque réponse approfondie qu’il donnait. Sous sa direction, j’ai pu réaliser un projet qui a dépassé mes attentes, et pour cela, je lui serai toujours reconnaissante.
En écrivant ces mots, d’autres souvenirs affluent. Chaque fois que je pense au Professeur Colin, je me souviens de tant de moments magnifiques. Je me rappelle comment il demandait curieusement à chaque élève leur signe astrologique, et je me souviens de son anniversaire. Il était Scorpion, tout comme moi. Je me souviens de la visite de chez lui et de la question qu’il m’a posée sur la préparation du thé chinois. Je me souviens aussi du chapeau noir que j’avais apporté à l’école, que nous avons utilisé pour un dessin en classe, et comment, après le cours, le Professeur Colin m’a dit combien il aimait ce chapeau. Il était vraiment un enseignant avec une sensibilité et une gentillesse particulières.
Sa sensibilité, son dévouement, sa sagesse et sa gentillesse lui ont permis de créer des œuvres architecturales remarquables et de guider tant d’élèves brillants. Bien qu’il nous ait quittés, il semble qu’il soit encore parmi nous. Son influence perdurera à jamais, et peut-être est-ce là le véritable héritage d’un grand designer. Le Professeur Colin a non seulement accompli cela, mais il a aussi parfaitement incarné la philosophie de l’Institut Confluence en transmettant le « ADN du design ». Je suis profondément reconnaissante à Confluence de l’avoir choisie comme notre tutrice et reconnaissante au Professeur Colin de nous avoir choisies, nous ses élèves. Il nous a offert des principes de design inestimables et une sagesse de vie, que nous porterons avec nous tout au long de nos vies.
En ces moments difficiles, je souhaite adresser mes plus sincères condoléances à vous, sa famille. Sachez que nous nous souviendrons toujours de lui et chérirons toute la beauté qu’il a apportée dans nos vies. Faire vivre son héritage sera le plus grand hommage que nous puissions lui rendre.”
Unmish Banerjee:
“C’est avec le cœur lourd que j’écris ces lignes à la mémoire de Colin Fournier. Je me sens immensément béni de l’avoir connu comme enseignant et mentor. Colin, comme un véritable guide, m’a non seulement soutenu dans mes études, mais m’a aussi enseigné des leçons précieuses sur la morale et la résilience. Toujours inspirant, toujours encourageant, son esprit et son héritage continueront de vivre dans les cœurs de ceux qui ont eu la chance de le connaître. Mes prières et condoléances vont à sa famille en ces temps douloureux. Que son âme trouve la paix éternelle.”

Les instructions dans le cerveau sont traduites en signaux nerveux pour activer les muscles de la main, et les mouvements des muscles de la main sont à nouveau traduits en signaux électriques pour être entrés dans la machine. Le mouvement de la machine génère à nouveau des signaux à travers nos yeux et les transmet au cerveau, et le cerveau effectue des ajustements et le cycle se répète.
Rapide ou lent, cette série de traductions constitue la communication entre l’homme et la machine. Plus cette communication est forte, plus la machine tend à devenir une partie du corps humain.


Stratégie alternative à la rénovation du centre Montparnasse à Paris, ce projet explore les potentiels morphologiques des structures en pierre issues de l’infrastructure de sol multicouche existante sur site afin de créer des interconnexions spatiales entre la rue, l’enveloppe et les bâtiments existants. Dans cette réhabilitation, le site est converti afin d’intégrer l’infrastructure existante et le contexte environnant grâce à la croissance d’une architecture multicouche connective.

PART 1 et PART 2 INCONDITIONNELLEMENT REVALIDÉ!
MERCI AU RIBA



Le projet explore la technique innovante de l’impression 3D en argile dans l’industrie de la construction, combinant le design numérique et des matériaux anciens comme l’argile pour révolutionner les possibilités architecturales. Cette méthode promet une efficacité grâce à une réduction minimale des déchets, une construction rapide et des processus automatisés. Le processus commence par la création d’un design paramétrique numérique, suivi par un prototypage pour affiner des facteurs tels que la liquidité du matériel, la pression de l’air et l’espacement des couches. À travers des tests itératifs, le projet améliore le contrôle sur le processus de conception et d’impression, aboutissant à la construction d’un modèle avec un toit en bois et plusieurs murs de soutien. Cette exploration optimise non seulement les techniques de construction mais élargit également le potentiel de conception en architecture.

Ce semestre, Juan Velasquez, professeur architecte à CONFLUENCE mène deux workshops, un à CONFLUENCE et un autre en Colombie en partenariat avec exkema.

Ce projet imagine une structure temporaire capable d’évoluer dans le temps et de s’adapter à l’usage des personnes, où des événements centrés sur l’échange et l’interaction donneraient vie à une scène sociale communautaire et contribueraient à rétablir l’identité de la ville à travers ces mêmes personnes qui l’habiter. Les blessures causées par la guerre, visibles sur le tissu urbain de la ville, seraient le point de départ : ce qui serait normalement caché et construit devient au contraire l’énoncé d’un point de repère qui relie les possibilités futures avec la mémoire de ce qui s’est passé ; à partir du volume négatif de la destruction, un nouveau lieu prend forme, où flexibilité et expérimentation peuvent se produire.




Igor Siddiqui (né en 1974 à Rijeka, Croatie) est architecte et professeur associé à l’Université du Texas à Austin. Il est membre à temps plein du corps professoral de l’École d’architecture depuis 2009, où il détient actuellement la Gene Edward Mikeska Endowed Chair for Design. La pratique, l’enseignement et la recherche de Siddiqui explorent la relation entre l’innovation en design et l’engagement du public. Ses projets en cours examinent le statut de l’intérieur dans l’architecture et comme espace de collaboration artistique.
Siddiqui travaille fréquemment avec des organisations culturelles qui soutiennent des initiatives et des projets d’art public. Son travail a été publié et exposé à travers les États-Unis et à l’étranger. Siddiqui a obtenu sa maîtrise en architecture de l’Université de Yale et un baccalauréat en architecture de l’Université de Tulane à la Nouvelle-Orléans. Il a auparavant enseigné à l’Université de Pennsylvanie, à la Parsons School of Design et au California College of the Arts et a été professeur invité à l’ENSA-Paris-Belleville et à la Cranbrook Academy.
La conférence présente des recherches en cours centrées sur les installations temporaires de Claude Parent — les praticables — conçues entre 1969 et 1975.
Le but de ces projets était de tester la théorie de Parent sur la fonction oblique par l’engagement et la collaboration du public. Certaines des conceptions ont été construites, d’autres ne sont connues que par des modèles et des dessins existants, et certaines sont à peine documentées. Sur la base de fragments de documents d’archives, neuf des conceptions d’installations sont reconstruites à l’aide de nouveaux dessins et modèles numériques. En tant que tels, ils peuvent être examinés non seulement individuellement, mais aussi comme une série d’itérations de conception qui forment un ensemble cohérent d’œuvres, sensibles à des contextes variés et inextricablement liés aux activités, artefacts et récits qui les accompagnent sans lesquels notre compréhension d’eux est incomplète… Cinquante ans plus tard, ces projets inspirent de nouvelles possibilités pour conceptualiser la pratique du design au sein et au-delà de l’architecture.
Eric AUPOL développe depuis plusieurs années un travail photographique qui explore autant l’espace et l’architecture que le médium lui-même.
Il tente d’enregistrer le réel dans une forme d’objectivité, rendant compte, par la frontalité de ses cadrages, d’un constat des lieux photographiés, comme repères de l’histoire, de la politique et de la société, et comme configuration mentale.
La sienne, s’inscrit dans l’histoire de la photographie documentaire mais aussi dans un lieu qui montre que l’outil n’est jamais transparent, et que ses qualités propres, lumière et cadrages participent à l’organisation de cette réalité enregistrée.
CONFLUENCE invite Eric AUPOL pour explorer de nouvelles manières d’exprimer l’espace et sa perception du réel.

Mathieu BONARDET
Diplômé des Beaux-Arts de Paris en 2013, Mathieu BONARDET vit et travaille à Paris. Il amène le dessin à d’autres champs que celui défini par l’espace de la rue.
Sa pratique l’a d’abord conduit à des actions de tournage ou de photographies avant de l’orienter vers le volume.
Depuis, son travail oscille entre dessin et sculpture qui se nourrissent l’un de l’autre et sur le graphite, répond l’acier.
Après la fermeture de la galerie Jean Brolly, avec laquelle il a collaboré pendant 7 ans, il rejoint la galerie ETC à Paris.
CONFLUENCE invite Mathieu BONARDET pour son état d’esprit et repousser les limites du dessin à travers la matérialité et l’espace.

Depuis plusieurs années, je développe un travail photographique qui explore autant l’espace et l’architecture que le médium lui-même. J’essaie d’enregistrer le réel dans une forme d’objectivité, rendant compte, par la frontalité de mes cadrages, d’un constat des lieux photographiés, comme marqueurs de l’histoire, de la politique et de la société, et comme configurations mentales.
Mon travail, que je présenterai lors de cette conférence, s’inscrit dans l’histoire de la photographie documentaire, mais aussi dans un espace qui montre que l’outil n’est jamais transparent, et que ses qualités propres, lumière et cadrage, participent à l’organisation de cette réalité enregistrée.
Eric Aupol:
Né en 1969 et basé à Paris, Éric Aupol s’est fait connaître par ses photographies relatives aux lieux et espaces comme marquages de l’Histoire et comme configurations mentales. Les étendues du paysage, les resserrements des habitats privés ou collectifs, les détails d’objets, les corps et les visages y sont approchés dans la quête d’une écriture visuelle où le sensible et l’intelligible cesseraient de s’opposer.
La marge, tant historique, que politique et esthétique, traverse à différents niveaux de révélation l’ensemble de son corpus photographique, questionnant les espaces visités tout autant que le médium photographique, en jouant de ce qui s’obstrue et se dévoile au regard dans le réel, palimpseste d’un feuilletage de mémoires et d’Histoire.
Lauréat de la Villa Médicis hors les murs en 2009, représenté par la galerie Polaris à Paris, il enseigne la photographie à l’École Nationale Supérieure d’Art de Bourges, et intervient dans différentes écoles d’art, sous forme de workshops et de conférences (ENSP Arles, ENSCI Paris, International Academy of Art Ramallah, Université de Shanghai,…)
Son travail est présent dans de nombreuses collections publiques et privées, en France et à l’étranger ( Bibliothèque Nationale, Maison Européenne de la Photographie, Musée Heidelberg, Erasmus University of Rotterdam,…)
Born in 1969 live in Paris, Eric Aupol is known for his photographs on the places and spaces as markers of history and as mental configurations. The expanses of landscape, the tightening of private or collective housing, details of objects, bodies and faces are approached in the quest for a visual style where the sensible and the intelligible would stop to oppose.
Margin, as historical, political and aesthetic, through different levels of revelation throughout his photographic corpus
Winner of the Villa Médicis Prize in 2009, represented by Polaris Gallery in Paris, he taught photography at the Ecole Nationale Supérieure d’Art de Bourges, and is involved in various art schools, in the form of workshops and conferences (ENSP Arles, ENSCI-Les Ateliers Paris, Ramallah International Academy of Art, University of Shanghai, …)
His work is included in many public and private collections in France and abroad (French National Library, European House of Photography, Paris, Museum ofHeidelberg, Erasmus University of Rotterdam, …)
D’abord, il y a eu des paysages, très simples, très épurés, marqués par le ruban d’une route ou des panneaux de signalisation muets. Et puis, comme par un effet de concentration, ne sont restés que des signes, ou plus exactement des lignes : la conférence se propose de retracer le parcours de Mathieu Bonardet avec une attention particulière à l’espace et au geste, ainsi qu’aux allers-retours entre le dessin et le volume.
Mathieu Bonardet:
Dans son travail, le dessin se concentre en son geste et son matériau
premiers : tracer des lignes au graphite. La répétition de ces lignes
est une inscription du corps et du temps dans le dessin. Ce sont les
rapports entre deux éléments – attraction, rejet, rupture, éloignement,
déséquilibre – qui nourrissent le travail de Mathieu Bonardet et donnent
souvent corps à des duos ou diptyques.
Il amène ainsi le dessin dans d’autres champs que celui défini par l’espace
de la feuille : sa pratique l’a d’abord conduit vers des actions filmées ou
photographiées (notamment la série photographique Ligne(s), 2011 qui fait
la couverture de Roven en 2014, ensuite exposée à la König Galerie, Berlin,
en 2017 ou Fracture II, 2015 (acquise par le FRAC Normandie Rouen) avant
de l’amener vers le volume. Depuis, son travail oscille entre le dessin et la
sculpture qui se nourrissent l’un de l’autre : le graphite pour le premier et
le métal pour la seconde. Après la fermeture de la galerie Jean Brolly, avec
laquelle il a collaboré sept ans, il intègre la galerie ETC.
CONFLUENCE est fier de faire partie du mouvement STEM IS FEM.
STEM IS FEM est un projet éducatif qui promeut les spécialités STEM, la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques, auprès des lycéennes ukrainiennes.
https://stemisfem.org/en/pro-proekt


REDS
Student: Emma Miglietta
Tutor: Nathalie Junod Ponsard
altering the perception of the space through the emotional duality of red light and the two-dimensionality
that its shadow create.
Site: Arènes de Lutèce (2nd century CE), 49 rue Monge, 75005 Paris 53 x 47 m


