Editorial

Confluence Institute est fier d’annoncer son thème de recherche du printemps 2021. Profitant de la proclamation par les Nations Unies de la « Décennie des sciences océaniques pour le développement durable – 2021-2030 », toute l’école recherchera et élaborera des propositions prospectives sur l’océan.

71% de notre planète est constitué par l’océan.

Il représente 361 millions de km2 et contient 1,33 milliard de m3 d’eau. Il régule notre climat. Sans lui, la température de l’atmosphère serait plus élevée de 35°.

Le corps humain est composé à 70% d’eau et la composition de son plasma est très proche celle de l’océan. Ce dernier fournit toute l’eau que nous buvont, la moitié de notre oxygène et un cinquième de nos protéines.

Pendant longtemps, le pouvoir économique, politique, social et culturel était entre les mains de ceux qui maîtrisaient l’océan. En contrôlant les océans, les empires contrôlaient le monde depuis les ports et donnaient naissance à de grandes civilisations (vénitienne, flamande, génoise, hollandaise, anglaise, américaine, chinoise) et à leurs villes qu’elles soient réelles, légendaires ou submergées.

De plus, la plupart des innovations provenaient principalement de la mer, qu’il s’agisse d’idées ou de marchandises. Aujourd’hui, alors que neuf biens, communications ou données sur dix traversent l’Océan, il est devenu plus que jamais le lieu du débat géopolitique.

En effet, jusqu’à aujourd’hui, plus de 50% de l’humanité vit sur la fine frontière de 100 km de large qui sépare les océans et les terres intérieures. Comment cette zone fera-elle face à l’élévation du niveau de la mer et à la transformation profonde des côtes océaniques?

De plus, le changement climatique et la croissance démographique nous forceront inévitablement à changer ou à établir de nouvelles relations avec ce continent liquide inconnu. L’océan est déjà confrontée à des défis climatiques et politiques majeurs et jouera sans aucun doute un rôle important dans la survie de l’humanité.

Avec la collaboration d’Odile Decq, Nicolas Hannequin, Jieun Kim, Nicolas Floc’h, Didier Faustino, Marc Van Peteghem, Jacques Rougerie, Christian Buchet, Bruno Dehan et Gaetan Kohler, les étudiants de Confluence passeront le semestre de printemps à travailler et à repenser ce nouveau territoire: entrer, voyager, vivre à l’intérieur, au-dessus et à l’intérieur, le protéger, établir de nouvelles colonies…